Fort de la sortie de ses deux premiers extraits — Snake et Walt Disney —, l’attendu de l’auteur-compositeur-interprète montréalais Jason Bajada voit le jour aujourd’hui. Il sera de plus célébré sur scène le .
« est une œuvre écrite sur plusieurs années. J’ai composé ces premières pièces au moment où je sortais de ma noirceur, plutôt amoché. Les suivantes sont venues lorsque je réapprenais à marcher d’un pas moins lourd. C’était comme si je m’éloignais du gouffre poison avec chaque chanson. Pour moi, cet album, c’est un peu comme apprendre à danser, doucement, avec la mélancolie. Lors d’un exil de quatre mois en Californie, j’ai lu «Ask the Dust» de John Fante et une page du bouquin m’a livré sur un plateau d’argent cette délicieuse métaphore : « [...] her eyes looked like crushed grapes ». La poésie de Fante a largement contribué à l’écriture de la pièce-titre de l’album. Cette phrase en dit long; apr��s avoir épuisé toutes les larmes de son corps, entrevoir la possibilité d’en sortir grandi. Transformé. Plus sage. Léger. C’est le calme après la tempête», affirme l’artiste.
S’inscrivant dans la lignée de ce qui lui a valu une jolie et significative fraction de sa notoriété, ce nouveau long jeu de neuf titres émerge en mode réflectif et dans l’appréciation des endroits où la vie nous mène. Composé entre New York, les Îles-de-la-Madeleine et L.A et coréalisé avec Connor Seidel (Charlotte Cardin, Elliot Maginot, Matt Holubowski, 1969 Collective), pour qui Bajada a eu un réel coup de foudre musical, Crushed Grapes est un album avec lequel on s’imagine évoluer. Ici, on parle de savourer les moments plus doux, de rire à en pleurer, de se dire que la vie goûte bon et que la mélancolie peut être autre chose que pénible. Et ce que Bajada décrit, on en veut nous aussi.